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fur la vie de Jean Racine» vij

1673 , 1674, & 16775 des tragédies de Bri^ tannicusy Bérénice , Bajazet , Mlthridate, Tphi- génie t & Phèdre. Ce fut après la tragédie à' Androtnaque qu'il éerivit contre Port-Koyal deux lettres > dont il fupprima la féconde , pé- nétré de la remontrance que Boileau lui fit à ce fujet; & ce fut Boileau qui , dans la fuite, négocia fa réconciliation avec M. Arnaud. On n*ignore pas le repentir qu*il a témoigné d*a- voir écrit ces deux lettres contre ceux à qui il étoit redevable de fon éducation.

L'ufage que Racine a fait dans (es tragédies profanes de l'amour , qui en forme comme le fonds & qui y efl: exprimé avee tant de feu & d'énergie, a fait aifément croire que cet au- teur avoit éprouvé plus qu'un autre les impref^ fions de cette dangereufe paifion , & qu'il n'ar voit pas été exempt des foibleffes q^ui en font fi fouvent l'effet & le terme. Ses afliduités au- près de la Champm.clé , qui étoit alors avec tant de réputation fur le théâtre François, ont fait préfumer qu'il l'avoit long-tems aimée , & qu'il compofoit fes pièces conformément au goût de cette Adrice. On a même prétendu qu'il en avoit eu un fils naturel ; qu'il n'avoit renoncé au commerce de cette Comédienne , que lorfqu'elle l'avoit quitté pour s'attacher le comte de Clermont-Tonnerre : ce qui donna lieu de dire alors qu'un tonnerre V avoit déra- cinée.

Cependant toutes ces préfomptions , font aujourd'hui , Cmon détruites , du moins bien afîbiDlies par plufieurs confidérations. Il paroît

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