Qu’il songe qui des deux il veut rendre ou garder ;
Enfin qu’il me renvoie, ou bien qu’il vous le livre.
Adieu. S’il y consent, je suis prête à vous suivre.
Scène III
Oui, oui, vous me suivrez, n’en doutez nullement :
Je vous réponds déjà de son consentement.
Je ne crains pas enfin que Pyrrhus la retienne :
n’a devant les yeux que sa chère Troyenne ;
Tout autre objet le blesse ; et peut-être aujourd’hui
Il n’attend qu’un prétexte à l’éloigner de lui.
Nous n’avons qu’à parler : c’en est fait. Quelle joie
D’enlever à l’Épire une si belle proie !
Sauve tout ce qui reste et de Troie et d’Hector,
Garde son fils, sa veuve, et mille autres encor,
Épire : c’est assez qu’Hermione rendue
Perde à jamais tes bords et ton prince de vue.
Mais un heureux destin le conduit en ces lieux.
Parlons. À tant d’attraits. Amour, ferme ses yeux !
Scène IV
Je vous cherchois[1]. Seigneur. Un peu de violence
M’a fait de vos raisons combattre la puissance,
- ↑ Je vous cherchais. Voilà l’action si fort reprochée à Pyrrhus par Subligny comme un manquement à l’étiquette.
struction entamée par les mots du Troyen et de moi est abandonnée, puis reprise au vers suivant, qui des deux.