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ACTE V.


Scène PREMIERE.

BRITANNICUS, JUNIE.


BRITANNICUS.

OUY Madame, Neron (qui l’auroit pû penſer ?)

Dans ſon Appartement m’attend pour m’embraſſer.
Il y fait de ſa Cour inviter la Jeuneſſe.
Il veut que d’un Feſtin la pompe & l’allegreſſe
Confirment à leurs yeux la foy de nos ſermens,
Et réchauffent l’ardeur de nos embraſſemens.
Il éteint cét amour ſource de tant de haine,
Il vous fait de mon ſort arbitre ſouveraine.
Pour moy, quoy que banny du rang de mes Ayeux,
Quoy que de leur dépoüille il ſe pare à mes yeux,
Depuis qu’à mon amour ceſſant d’être contraire
Il ſemble me ceder la gloire de vous plaire,