l’avis que l’on eut une thèse qu’un bachelier breton[1]
se préparait à soutenir, où il y avait des propositions
moins exorbitantes, à la vérité, que celles du collège
de Clermont, mais qui étaient contraires aux libertés
de l’Église gallicane, et qui, en donnant au pape une
autorité souveraine sur l’Église, établissaient son
infaillibilité et détruisaient la nécessité des conciles,
le Parlement prit cette occasion d’agir. Il manda le
syndic de la Faculté, qui avait signé la thèse, le bachelier
qui la devait soutenir, et le docteur qui y devait
présider. Et, après leur avoir fait les réprimandes
qu’ils méritaient, donna un arrêt par lequel la thèse
était supprimée, avec défense d’enseigner, lire et soutenir
dans les écoles et ailleurs aucune proposition de
cette nature ; et il était ordonné que cet arrêt serait
lu en pleine assemblée de la Faculté, et inséré dans
ses registres.
À peine il venait d’être rendu, qu’on eut avis d’une autre thèse à peu près semblable, qui avait été soutenue au collège des Bernardins, signée encore du même syndic de la Faculté. Le Parlement donna un second arrêt, plus sévère que le premier, contre le répondant et contre le président ; et par cet arrêt le syndic fut suspendu pour six mois des fonctions de son syndicat.
- ↑ Il se nommait Jacques de Vernant.