Je sais de ce palais tous les détours obscurs ;
Vous voyez que la mer en vient battre les murs ;
Et cette nuit, sans peine, une secrète voie
Jusqu’en votre vaisseau conduira votre proie.
Mais pardonne à des maux dont toi seul as pitié ;
Excuse un malheureux qui perd tout ce qu’il aime,
Que tout le monde hait, et qui se hait lui-même.
Que ne puis-je à mon tour dans un sort plus heureux…
Gardez qu’avant le coup votre dessein n’éclate :
Oubliez jusque-là qu’Hermione est ingrate ;
Oubliez votre amour. Elle vient, je la voi.
Va-t’en. Réponds-moi d’elle, et je réponds de moi.
Scène II.
J’ai vu Pyrrhus, Madame, et votre hymen s’apprête.
On le dit ; et de plus on vient de m’assurer
Que vous ne me cherchiez que pour m’y préparer.
Et votre âme à ses vœux ne sera pas rebelle ?
Qui l’eût cru, que Pyrrhus ne fût pas infidèle ?