Page:Racine Œuvres complètes 1827 tome 2.djvu/259

Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE V, SCENE VII. 2Ô t

Si vous ne me jurez d'en respecter le cours, Madame, à d'autres pleurs vous devez vous attendre; En l'état où je suis je puis tout entreprendre, Et je ne réponds pas que ma main à vos yeux N'ensanglante à la fin nos funestes adieux.

BÉRÉNICE.

Hélas !

TITUS.

Non , il n'est rien dont je ne sois capable. \ ous voilà de mes jours maintenant responsable : Songez-y bien, madame; et si je vous suis cher...

SCÈNE VIL

TITUS , BÉRÉNICE , ANTIOCHUS.

TITUS.

Venez , prince, venez, je vous ai fait chercher. Soyez ici témoin de toute ma foiblesse : Voyez si c'est aimer avec peu de tendresse. Jugez-nous.

ANTIOCHUS.

Je crois tout : je vous connois tous deux. Mais connoissez vous-même un prince malheureux. Vous m'avez honoré, seigneur, de votre estime : Et moi , je puis ici vous le jurer sans crime, A vos plus chers amis j'ai disputé ce rang ; Je l'ai disputé même aux dépens de mon sang. Vous m'avez malgré moi confié, l'un et l'autre , La reine, son amour, et vous, seigneur, le vôtre. La reine, qui m'entend, peut me désavouer;

�� �