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ACTE V, SCENE IV. n3

SCÈNE III.

TITUS , ANTIOCHUS , ARSACE.

tit0s, à sa suite. Demeurez : qu'on ne me suive pas. (à Antiochus.) Enfin , prince , je viens dégager ma promesse. Bérénice m'occupe et m'afflige sans cesse : Je viens, le cœur percé de vos pleurs et des siens, Calmer des déplaisirs moins cruels que les miens. Venez, prince, venez : je veux bien que vous-même Pour la dernière fois vous voyiez si je l'aime.

SCÈNE IV.

ANTIOCHUS , ARSACE.

ANTIOCHUS.

Hé bien! voilà l'espoir que tu m'avois rendu!

Et tu vois le triomphe où j'étois attendu !

Bérénice partoit justement irritée !

Pour ne la plus revoir, Titus l'avoît quittée !

Qu'ai-je donc fait, grands dieux? quel cours infortune

A ma funeste vie aviez-vous destiné?

Tous mes momens ne sont qu'un éternel passage

De la crainte à l'espoir, de l'espoir à la rage.

Et je respire encor! Bérénice! Titus!

Dieux cruels ! de mes pleurs vous ne vous rirez plus.

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