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ACTE III, SCENE III. 2

BÉRÉNICE.

Prince, dès ce moment contentez mes souhaits, Ou soyez de ma haine assuré pour jamais.

ANTIOCHUS.

Madame , après cela je ne puis plus me taire. Hé bien , vous le voulez , il faut vous satisfaire. Mais ne vous flattez point : je vais vous annoncer Peut-être des malheurs où vous n'osez penser. Je connois votre cœur : vous devez vous attendre Que je le vais frapper par l'endroit le plus tendre. Titus m'a commandé...

BÉRÉNICE.

Quoi ?

ANTIOCHUS .

De vous déclarer Qu'à jamais l'un de l'autre il faut vous séparer.

BÉRÉNICE.

Nous séparer! Qui? moi? Titus de Bérénice?

AXTIOCHirS.

Il faut que devant vous je lui rende justice : Tout ce que, dans un cœur sensible et généreux , L'amour au désespoir peut rassembler d'affreux, Je l'ai vu dans le sien. Il pleure , il vous adore. Mais enfin que lui sert de vous aimer encore? Une reine est suspecte à l'empire romain. Il faut vous séparer; et vous partez demain.

BÉRÉNICE.

Nous séparer! Hélas, Phénice !

PHÉNICE.

Hé bien , madame, tome 11. 20

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