ACTE I, SCENE IV. 191
ANTIOCHTÎS.
Sur son hymen j'attends qu'elle s'explique : Si sa bcuche s'accorde avec la voix publique , S'il est vrai qu'on l'élève au trône des Césars , Si Titus a parlé, s'il l'épouse, je pars.
ARSACE.
Mais qui rend à vos yeux cet hymen si funeste ?
ANTIOCHDS.
Quand nous serons partis , je te dirai le reste
ARSACE.
Dans quel trouble, seigneur, jetez-vous mon esprit !
ANTIOCHUS.
La reine vient. Adieu. Fais tout ce que j'ai dit.
SCÈNE IV.
BÉRÉNICE, ANTIOCHUS, PHÉNICE.
BKRLNICE.
Enfin je me dérobe à la joie importune
De tant d'amis nouveaux que me fait la fortune :
Je fuis de leurs respects l'inutile longueur,
Pour cheicher un ami qui me parle du cœur.
11 ne faut point mentir, ma juste impatience
Vous accusoit déjà de quelque négligence.
Quoi! cet Antiochus, disois-je, dont les soins
Ont eu tout l'Orient et Rome pour témoins ;
Lui que j'ai vu toujours, constant dans mes traverse-,
Suivre d'un pas égal mes fortunes diverses;
Aujourd'hui que le ciel semble me présager
Un honneur qu'avec vous je prétends partager ,
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