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soit toujours la plus proche de la dernière , qui est la catastrophe. Il se plaint que la trop grande connoissance des règles l'empêche de se diver- tir à la comédie. Certainement, si l'on en juge par sa dissertation, il n'y eut jamais de plainte plus mal fondée. Il paroît bien qu'il n'a jamais lu Sophocle, qu'il loue très-injustement d'une grande multiplicité d'incidens ; et qu'il n'a même jamais rien lu de la poétique, que dans quelques préfaces de tragédies. Mais je lui pardonne de ne pas savoir les règles du théâtre , puisque heureusement pour le public il ne s'applique pas à ce genre d'écrire. Ce que je ne lui par- donne pas, c'est de savoir si peu les règles de la bonne plaisanterie, lui qui ne veut pas dire un mot sans plaisanter. Croit-il réjouir beau- coup les honnêtes gens par ces hélas de poche, ces mesdemoiselles mes règles , et quantité d'au- tres basses affectations qu'il trouvera condam- nées dans tous les auteurs, s'il se mêle jamai? de les lire?

Toutes ces critiques sont le partage de quatre ou cinq petits auteurs infortunés, qui n'ont ja- mais pu par eux-mêmes exciter la curiosité du public. Ils attendent toujours l'occasion de quelque ouvrage qui réussisse pour l'attaquer, non point par jalousie, car sur quel fondement

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