ACTE V. SCENE I. i5i
��ACTE CINQUIÈME.
SCÈNE I.
BRITANNICUS , JUNIE.
BRITANNICUS.
Oui, madame, Néron, qui l'auroit pu penser!
Dans son appartement m'attend pour m'embrasser.
Il y fait de sa cour inviter la jeunesse;
Il veut que d'un festin la pompe et l'allégresse
Confirment à leurs yeux la foi de nos sermens,
Et réchauffent l'ardeur de nos embrassemens.
Il éteint cet amour source de tant de haine;
Il vous fait de mon sort arbitre souveraine.
Pour moi, quoique banni du rang de mes aïeux,
Quoique de leur dépouille il se pare à mes yeux;
Depuis qu'à mon amour cessant d'être contraire
Il semble me céder la gloire de vous plaire ,
Mon cœur, je l'avouerai , lui pardonne en secret,
Et lui laisse le reste avec moins de regret.
Quoi ! je ne serai plus séparé de vos charmes!
Quoi! même en ce moment, je puis voir sans alarmes
Ces yeux que n'ont émus ni soupirs ni terreur,
Qui m'ont sacrifié l'empire et l'empereur !
Ah, madame... Mais quoi ! quelle nouvelle crainte
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