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ACTE IV, SCENE IV. i4 7

NÉRON.

Oui, Narcisse, on nous réconcilie.

NARCISSE.

Je me garderai bien de vous en détourner, Seigneur. Mais il s'est vu tantôt emprisonner : Cette offense en son cœur sera long-temps nouvelle. Il n'est point de secrets que le temps me révèle : Il saura que ma main lui devoit présenter Un poison que votre ordre avoit fait apprêter. Les dieux de ce dessein puissent-ils Je distraire! Mais peut-être il fera ce que vous n'osez faire.

NERON.

On répond de son cœur ; et je vaincrai le mien.

NARCISSE.

Et l'hymen de Junie en est-il le lien? Seigneur, lui faites-vous encor ce sacrifice?

NÉRON'.

C'est prendre trop de soin. Quoi qu'il en soit , Narcisse , Je ne le compte plus parmi mes ennemis.

NARCISSE.

Agrippine, seigneur, se l'étoit bien promis : Elle a repris sur vous son souverain empire.

NÉRON.

Quoi donc? Qu'a-t-eîle dit? Et que voulez-vous dire?

NARCISSE.

Elle s'en est vantée assez publiquement.

NÉRON.

Ue quoi?

NARCISSE.

Qu'elle n'avoit qu'à vous voir un moment; Qu'à tout ce grand éclat, à ce courroux funeste ,

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