ACTE IV, SCENE III. Si de son amitié j'ai voulu vous distraire, Et si j'ai mérité cet injuste courroux.
NÉRON.
Je ne vous flatte point, je me plaiguois de vous , Burrhus; je vous ai crus tous deux d'intelligence Mais son inimitié vous rend ma confiance. Elle se hâte trop, Burrhus, de triompher : J'embrasse mon rival, mais c'est pour l'étouffer.
BURRHUS.
Quoi ! seigneur !
NÉRON.
C'en est trop; il faut que sa ruine Me délivre à jamais des fureurs d'Agrippine : Tant qu'il respirera, je ne vis qu'à demi. Elle m'a fatigué de ce nom ennemi : Et je ne prétends pas que sa coupable audace Une seconde fois lui promette ma place.
BURRnUS.
Elle va donc bientôt pleurer Britannicus?
NÉRON.
Avant la fin du jour je ne le craindrai plus.
BURRHUS.
Et qui de ce dessein vous inspire l'envie?
NÉRON".
Ma gloire , mon amour, ma sûreté, ma vie.
BURRHUS.
Non , quoi que vous disiez, cet horrible dessein Ne fut jamais , seigneur, conçu dans votre sein.
NÉRON.
Burrhus!
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