i3o BRITANNICUS.
JUNIE.
Que faites-vous? Hélas! votre rival s'approche.
SCÈNE VIII.
NÉRON , BRITANNICUS , JUNIE.
NÉRON.
Prince, continuez des transports si charmans. Je conçois vos bontés par ses remercîmens, Madame; à vos genoux je viens de le surprendre. Mais il auroit aussi quelque grâce à me rendre ; Ce lieu le favorise, et je vous y retiens Pour lui faciliter de si doux entretiens.
BRITANNICUS.
Je puis mettre à ses pieds ma douleur ou ma joie Partout où sa bonté consent que je la voie; Et l'aspect de ces lieux où vous la retenez N'a rien dont mes regards doivent être étonnés.
NÉRON.
Et que vous montrent-ils qui ne vous avertisse Qu'il faut qu'on me respecte et que l'on m'obéisse?
BRITANNICUS.
Ils ne nous ont pas vu l'un et l'autre élever, Moi pour vous obéir, et vous pour me braver; Et ne s'attendoient pas, lorsqu'ils nous virent naître, Qu'un jour Domitius me dût parler en maître.
NÉRON.
Ainsi par le destin nos vœux sont traversés ; J'obéissois alors , et vous obéissez :
�� �