ACTE I, SCÈNE IV. 97
Je ne m'explique point. Si vous voulez m'entendre, Suivez-moi chez Pallas, où je vais vous attendre.
SCÈNE IV.
BRITANNICUS , NARCISSE.
BRITANXICITS.
La croirai-je, Narcisse? et dois-je sur sa foi La prendre pour arbitre entre son fils et moi ? Qu'en dis-tu? N'est-ce pas cette même Agrippine Que mon père épousa jadis pour ma ruine , Et qui, si je t'en crois, a de ses derniers jours, Trop lents pour ses desseins , précipité le cours?
NARCISSE.
N'importe : elle se sent comme vous outragée ;
A vous donner Junie elle s'est engagée :
Unissez vos chagrins, liez vos intérêts.
Ce palais retentit en vain de vos regrets :
Tandis qu'on vous verra d'une voix suppliante
Semer ici la plainte et non pas l'épouvante,
Que vos ressentimens se perdront en discours ,
Il n'en faut pas douter, vous vous plaindrez toujours.
BRITANNICTIS.
Ah, Narcisse! tu sais si de la servitude
Je prétends faire encore une longue habitude;
Tu sais si pour jamais, de ma chute étonné,
Je renonce à l'empire oùj'étois destiné.
Mais je suis seul encor : les amis de mon père
Sont autant d'inconnus que glace ma misère ;
Et ma jeunesse même écarte loin de moi
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