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XXII

Quelqu’un qui marque mal, pour employer l’expression vulgaire dont s’est servie Francine.

— Alors, comme ça, monsieur Montarès, mon nom ne vous dit rien ? gronde ce quelqu’un, les poings crispés.

Il est férocement peuple, a les maxillaires trop développés, un teint blême que lui procure, sans doute, ce jour crépusculaire de mon atelier, mais il n’est pas aussi mal que le pense Francine, car ses yeux sont franchement appuyés sur les miens. Il n’a ni peur ni désir de ruser devant plus fort que lui. Je sens que la chose qu’il vient chercher ici lui paraît son bien, son droit, et s’il est primitif, ce droit-là, il ne le cédera pas contre un droit beaucoup plus légal ou une menace. Ce personnage n’est pas dans la société, il est dans la vie et se moque absolument de l’entourage. Il me plaît.

— Oui, continue-t-il, Jules Nordin, et ma sœur s’appelait Henriette Nordin, quoi ?