truit, assassiné, nuis j’entends encore l’aboiement lugubre de mon compagnon de route. Il m’a suivi pendant tous mes voyages et je me suis retourné bien souvent pour l’écouter derrière ma voiture, après laquelle son ombre douloureuse courait.
— Mon pauvre chien !
— Nous y pensons aussi. Monsieur, murmure Francine émue, quand nous fermons les portes, le soir. Avec lui on dormait sur les deux oreilles. Mais on ne peut pas blâmer Monsieur de l’avoir tué. Il n’était que temps ! Il aurait fait des malheurs. C’est un miracle qu’il n’ait pas atteint Monsieur ou la dame. Pour la serre, nous avons dû en ôter les meubles et les rideaux, comme de juste, parce qu’on ne peut pas prévoir, du soir au matin, une averse. Ces ouvriers nous ont laissé le toit en réparation pendant les mois de chaleur ; alors, on craignait les orages.
— Il faudra tout simplement démolir la serre. Je n’ai pas besoin de cette pièce pour mon usage particulier et on rendra l’arbre, vivant ou mort, à la nature qu’il n’aurait jamais dû quitter. Je vous remercie, Francine, vous avez agi pour le mieux, selon votre coutume.
Oui, tout est en ordre. Tout est fini. Aucun espoir n’est permis sur cette ruine, ces