dant de vous aimer, seulement je ne veux pas faire partie de la famille. Je préfère être tout seul, ou pouvoir me l’imaginer. Lâchez votre mari ou votre amant, et venez vivre chez moi. Nous ferons un charmant ménage qui durera un peu plus que toujours, c’est-à-dire longtemps, pour parler comme un poète dont vous ne goûteriez pas l’humour. Si vous redoutez la sévérité de Francine, laissez-moi grimper à la mansarde où l’on ne tient pas debout. J’y marcherai à quatre pattes. Je vous arrangerai cela comme un nid. Murailles au vernis blanc crème, frise au pochoir représentant des écureuils mangeant des noisettes, à moins que vous ne préfériez la traditionnelle guirlande de myosotis. Meubles en bois clair, lit, tendu de soie rayée pompadour… quoi ? Que voulez-vous de moi, Bouchette ? Je cherche… Je ne peux donc rien vous offrir, à cause de ce mari espagnol qui vous donnera, lui, des coups de couteau, s’il vient à s’apercevoir de vos fugues !
Elle me tend son sourire navré avec sa bouche et je me grise de cette rose rouge qu’elle me tient moins haut depuis quelque temps. Elle finira par se prêter par miettes, comme une demi-vierge.
— Voyez-vous, monsieur Montarès, on ne peut pas appartenir à deux hommes à la