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NONO
CHAPITRE PREMIER
e général mettait sa longue-vue au point,
comme s’il se fût agi de suivre les mouvements
d’un corps d’armée en présence
de l’ennemi. Et il faisait tout haut des
réflexions furibondes.
— Tas d’imbéciles ! tas de paresseux ! ça ne saura jamais remuer un caillou sans s’y prendre de travers. Tas de brutes ! Comme on voit bien qu’il n’y a pas un soldat parmi tous ces paysans ignares !… Mais, sacré mille tonnerres ! pourquoi ne pas consulter les gens qui connaissent la chose ! Clampins ! fainéants ! Il doit y avoir un bon moyen cependant ! Voyons, comment ferais-tu, toi, Bruno ? »
Bruno, penché sur une table couverte de papiers, corrigeait une épure. Il se leva et vint voir.