altérés par la poussière de Longchamps une inépuisable fontaine de Rœderer.
Raoule, en soumettant les invitations à sa tante, lui dit d’un ton dégagé :
— Je vous présenterai mon élève, vous savez ? l’auteur du bouquet de myosotis. C’est un garçon si courageux, ce petit fleuriste, qu’il faut le récompenser. D’ailleurs, nous recevrons un architecte amené par de Raittolbe ; c’est un parti pris, maintenant, les artistes sont accueillis dans la meilleure société, sans cela serait envahi par les bourgeois qui sont bien pires encore !
— Oh ! oh ! Raoule, murmura sur un ton effrayé dame Élisabeth, ce n’est là qu’un élève, un inconnu.
— Mais, ma chère tante, c’est pour cela qu’il faut l’inviter, ce jeune homme, les plus grands talents ne seraient jamais arrivés si on ne les avait aidés à se faire connaître.
— C’est juste ; cependant… il m’a semblé sortir de la plus basse classe, l’éducation doit lui manquer…
— Est-ce que vous trouvez mon cousin René bien élevé, ma tante ?