pas une fille… et il n’y a que les filles pour accepter des bijoux de n’importe qui ! J’étais si contente, tout à l’heure ! Ces roses sont si belles ! Je voudrais être seule : j’ai des nerfs. Ces fleurs sentent trop fort. Qu’on les enlève ! Comment vais-je faire pour lui rendre ça ? Et si ce n’était pas lui ? Ah ! je ne mérite pas cette injure ! Michel, tu vas aller lui dire… Mais non ! Que penserait-il, si ce n’est pas lui ? C’est très lâche, ce qu’il a fait là !
Son frère la regardait anxieusement. L’idée d’une injure possible ne lui serait pas venue.
— Où demeure-t-il ?
— Je n’en sais rien. Il m’a dit, je crois m’en souvenir, qu’il demeurait à l’hôtel, l’hiver à cause des appartements mal chauffés. Ah ! je ne me rappelle plus. Écoute, Michel, va-t-en. Laisse-moi. Je suis très ennuyée et demain j’ai un modèle dès neuf heures. Je ne pourrai pas travailler si je ne me couche pas tout de suite. Obéis-moi !
Michel pirouetta et disparut.
La bonne revint pour enlever le couvert. Marie fit éloigner la lampe du divan où elle s’était assisse.
Le jeune homme réapparut, tout à coup, en