l’épouvanté : Encore la dette ! Mais j’ai plus d’argent que je ne peux en dépenser.
la mère (baissant le ton et rapprochant son fauteuil) : Alors… tu ne vas pas te fâcher, Sylvius ? Dame ! Vous autres hommes, vous avez des secrets plus honteux que des mauvaises passions et des dettes… J’ai résolu de me mêler de tout… tu m’entends ? Si celui qui est ma propre chair était malade… eh bien (finement), nous nous soignerions…
l’épouvanté (avec un geste de dégoût) : Vous êtes folle, ma mère.
la mère (avec emportement) : Oui, je commence en effet à croire que je perds la tête rien qu’à te regarder ! (Elle se lève.) Est-ce que tu ne t’aperçois pas que tu me fais peur ?
l’épouvanté (tressaillant) : Peur !
la mère (revenant et se penchant sur lui, câline) : Je n’ai pas voulu te peiner, mon Sylvius ! (Un temps, puis elle se relève, et parle avec véhémence) Oh ! quelle est la gueuse qui