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(Elle se promène fébrilement.) — La porte-fenêtre de la salle à manger est remise en état… La porte du corridor a une grosse barre à cadenas… Et puis, en haut, celle de la galerie est pleine de verrous… Un rôdeur ne pourrait démolir toutes ces portes. (Elle se tourne vers les servantes.) Voyons, allez vite…

la grosse marthe (de mauvaise humeur) : Merci bien, je vas pas seule. Faut qu’on me tienne le battant pendant que je mets les barres.

(Toutes les trois jettent leurs fèves sur la table.)

la petite célestine (frissonnant) : C’est tout de même vrai qu’i’ commence à faire froid.

madame : Vous êtes joliment poltronnes ! allez-y donc ensemble, mais faites vite et n’oubliez pas de regarder du côté du gros noyer. Je vous attends ici.

(Elles sortent après avoir allumé une lanterne.)

la grosse marthe (haussant le ton pour en-