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la vieille angèle (larmoyant) : Oh ! si nos défunts n’étaient pas morts… ça irait mieux.

la petite célestine (aigrement) : Pour sûr ! Nous serions plus à notre aise ici, et Madame devrait bien se forcer un peu, quand ce serait que pour nous autres !

madame (rêvant) : Ou un chien… Un chien qui aboierait la nuit…

la grosse marthe (bougonnant). — Puisque Madame dit que ça mange plus que ça ne vaut !

madame (tressaillant) : Non, non, pas de chien, il n’aurait qu’à aboyer la nuit… ce serait horrible ! (Elle arpente la cuisine.) Enfin, là, toutes quatre, que ferions-nous contre un rôdeur ?

la petite célestine : I’ paraît que chez les Claudin y a un mauvais garçon qui est entré par le grenier, il est descendu la nuit quand un chacun dormait, il a trouvé une porte ouverte et s’a ensauvé…