douter davantage… l’Émotion avait été cueillie.
— Siroco ! hurla-t-il, se redressant terrible dans une superbe colère, car il pensait que Siroco aurait des nouvelles du voleur ; Siroco !…
Les enfants se réveillèrent et bondirent sur leurs pieds. Le vieux jardinier criait comme un sourd.
— N’y va pas ! supplia Mary se roidissant effrayée.
— Il faut bien ! bégaya Siroco tremblant de tous ses membres.
Ils arrivèrent, l’un tirant l’autre, désolés maintenant d’avoir commis ce crime.
— Quelqu’un est entré dans le jardin ? demanda le bonhomme frémissant d’indignation et n’osant les supposer coupables.
— Monsieur, je vais vous dire, balbutia Siroco cherchant vainement une fable, je crois que tout à l’heure Castor, le chien de Mademoiselle, a…
— Castor !… ce chien… il a cueilli une fleur… ah ! mon gaillard, il y ta de a faute, paraît-il, puisque tu es sens dessus dessous, et que tu as les oreilles rouges… Expliquons-nous, voici un gourdin !…
Il ramassa un piquet, le mit en mouvement pendant que le malheureux Siroco demeurait pétrifié.
Mary se plaça soudain devant son ami.
— Monsieur Brifaut, dit-elle d’une voix ferme, les yeux fixes, c’est moi qui ai pris la rose…
— Pris la rose… et pourquoi faire, Mademoiselle… Mad… e… moi… selle… Ma… ry ?… dit le vieillard dont les paroles n’étaient plus distinctes.