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vent en montrant, révulsées, les prunelles d’émeraude.

— Tu es sortie ! Tu mens ? Voyons, dis-moi tout. Je ne te reprocherai rien.

— Oui, je suis sortie pour aller m’asseoir sur la terrasse.

— Qui attendais-tu donc ?

— Je voulais me voir dans le miroir d’eau.

— Ah ! pour cela, un enfantillage ? Tu as une glace dans ta chambre.

— Il n’y fait pas clair.

— Et quelqu’un est-il passé sur la terrasse, puisque le chemin, lui, passe par là, venant du village ou allant à la ville ?

— Non. Je n’ai vu personne.

— Félia, quand on est très jolie, on n’a pas besoin de se regarder. Ce sont les autres qui vous regardent, hélas ! Et que devient ton adorateur de la dernière chasse : Roland de Malet ?

— Je ne sais pas.

— Il te fait la cour ? Inutile de me le cacher. J’ai vu. Quand tu vas promener