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teur : « Il n’écrit plus, c’est qu’il est mort. Ah ! il y resterait que je ne regretterais rien ! » Il s’agissait du mari, le poilu. Son état, si problématique, car elle semble tenir à la finesse de sa taille, n’excuse pas ses allures singulières. Elle a des envies de vin pur et quand je lui en offre, elle répond qu’elle aimerait mieux « se périr » que de se contenter. Les énigmes du peuple sont encore plus indéchiffrables que celles des jolis sphinx de lettres. Il me serait plus facile d’étudier une romancière incomprise que ce phénomène certainement né de l’alcoolisme de la lointaine Bourgogne, Le bon vin engendre de bien mauvais esprits. Et puis, je suis fatiguée, agacée. Je me sens dans la disposition cérébrale de celui qui lit un roman écrit en charabia ou mal traduit d’une langue inconnue dont toutes les intentions lui échappent. Peut-être qu’il y a des choses intéressantes, peut-être que ces excentricités enveloppent le profond néant.

Continuons… jusqu’au bout ! On prendra sa revanche dans le compte rendu.