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ALFRED JARRY


montre que Jarry n’avait pas voulu faire d’Ubu un simple fantoche. On pourrait dire qu’il profitait du bruit fait autour de sa pièce pour atteindre la gloire et se ménager des sympathies. De l’avis de ceux qui l’ont approché ou ont compté parmi ses amis, cette hypothèse est peu probable. Il eût fallu qu’il s’observât continuellement et qu’il supportât la honte de devoir le succès à une œuvre dont il n’était pas l’auteur. En ce cas, eût-il osé envoyer de tels remerciements ?

La question semble devoir rester insoluble tant que le précieux manuscrit ne sera pas retrouvé.

Si cependant l’affaire Ubu prend l’aspect que suppose M. Paul Fort, peut-être allons-nous assister à nouveau aux grands combats littéraires d’autrefois.

Raymond Cogniat (Comœdia).

Je recite un paragraphe de l’article de Paul Souday à propos de la réédition d’Ubu-Roi par Fasquelle, et la malicieuse douceur du critique du