nistre main verte. Jean lui saisit les poignets et, l’enveloppant d’un long regard fiévreux, il balbutia :
— Vous me rendez fou !
— Monsieur… Monsieur… dit l’élève de Sainte-Marthe tout interdite oh !… laissez-moi, Monsieur.
Il la laissa, parce que les doigts de là-bas se tendaient d’une façon désespérante.
— J’ai dans mon pardessus des bonbons que je voulais vous offrir, fit-il très bas, faut-il les jeter ? Mademoiselle, auriez-vous peur de moi ?
Alors ils se dévisagèrent mutuellement. Lui, possédait la beauté du diable, les yeux pleins de feu, d’un brun irisé de soleil. Un teint chaud, des lèvres pourpres. Elle, peut-être ne le vit bien qu’a ce moment-là qui fut un moment de trouble inexplicable pour cette enfant qui devenait femme. Berthe n’eut pas la force de se défendre : elle donna sa joue devenue plus pourpre que les lèvres de Jean.
— Comprenez-vous que je vous aime ? lui demanda-t-il enivré, serrant les petits poignets qu’on ne retirait plus.
— Ce n’est point à mon âge, Monsieur, qu’une jeune fille doit comprendre… maman me l’a souvent répété.
— Oh ! la petite sotte ! s’écria Soirès.
Il voulut recommencer, mais des larmes perlèrent le long des cils de Melle Gérond. Par-dessus le marché le regard du jeune banquier glissa