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CORRESPONDANCE DE BUSSY-RABUTIN.

à Paris. Cependant, monseigneur, trouvez bon que je vous demande deux choses : la continuation de vos bonnes grâces et votre portrait, que je veux mettre dans une galerie que je fais d’hommes illustres. J’ose dire, monseigneur, que personne ne mérite mieux ce que je vous demande que moi par l’amitié, le respect et la vénération avec lesquels je suis, etc.

16. — Bussy à la comtesse de Guiche[1].
À Bussy, ce 30 janvier 1667.

J’écris à M. le chancelier, madame, et je vous envoie la lettre. Je n’abuserai jamais des bontés que vous m’avez témoignées, mais vous trouverez bon que j’essaye de temps en temps à les renouveler, et que je n’attende pas plus longtemps à vous faire souvenir de la grâce que vous m’avez faite de me promettre votre portrait ; j’en ai déjà fait la souscription, madame ; la voici :

« N. de Béthune, fille de N. de Béthune, duc de Sully et de N. de Séguier, jeune et belle, dont le bon esprit et la sage conduite l’ont mise à couvert de l’envie et de la médisance. »

Tout le monde, madame, pense cela comme moi, mais pas un de vos serviteurs et de vos amis n’est avec plus de zèle et d’estime, etc.

  1. Marguerite-Louise de Béthune, petite-fille du chancelier Séguier, mariée en 1668 à l’âge de 13 ans, à Armand de Gramont, comte de Guiche. Après la mort de celui-ci, arrivée en 1673. elle se remaria (1681) à Henri de Daillon, duc du Lude, grand maître de l’artillerie, et mourut en 1726 à l’âge de 83 ans.