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NOTICE.

partout à indiquer les noms propres par des initiales, qui même quelquefois sont fausses. De là résulte pour le lecteur un embarras singulièrement augmenté par la confusion qui règne dans le classement des lettres, par les erreurs de date et une fort grande incorrection typographique.

Les défauts que nous venons de signaler ont disparu en partie dans les éditions données à l’étranger et entre autres dans celle de 1721, qui, à notre connoissance, n’a jamais été citée. On y a refondu chronologiquement les divers suppléments publiés jusqu’alors et beaucoup de blancs y sont remplis ; mais là encore on a conservé le texte incomplet et altéré des premières éditions.

On voit ce qui restait à faire à un nouvel éditeur de Bussy. Heureusement que nous avons eu à notre disposition de précieux matériaux dont voici l’indication :

1° Bussy avait recueilli avec soin toute sa correspondance et transcrit de sa main presque jour par jour ses propres lettres ou celles qu’il recevait. Ces copies, entremêlées de temps en temps de réflexions et d’anecdotes et auxquelles étaient probablement réunis les Mémoires, formaient dix volumes in-4° que les premiers éditeurs, comme nous l’avons dit plus haut, ont eu entre les mains sans avoir su en tirer parti. Aujourd’hui ce recueil est dispersé, et on n’en connaît plus que trois volumes, les trois derniers, qui sont conservés à la Bibliothèque impériale[1]. Ils commencent à l’année 1677, finissent avec l’année 1686 et nous donnent pour cette

  1. Ils sont intitulés : Suitte des Mémoires du comte de Bussy-Rabutin, 3 vol.  in-4° ou petit in-f°, reliure ancienne en maroquin