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NOTICE.

la marquise de Gouville, l’impudique, comme l’appelle Bussy ; les comtesses du Bouchet, du Plessis, de Fiesque ; mesdemoiselles d’Armentières et Dupré ; Benserade, le chevalier de Gramont, le duc de Saint-Aignan, l’abbé de Choisy, le P. Rapin, etc. Nous en verrons arriver successivement bien d’autres : car grands seigneurs et grandes dames, femmes vertueuses ou galantes, prélats et académiciens, poëtes et abbés, hommes d’épée et de robe, semblent s’être donné rendez-vous autour de Bussy « pour faire sortir de terre cet ancien monde, si différent du nôtre, et le faire passer en revue devant nous[1]. »

Ce fut en 1697, quatre ans seulement après la mort de Bussy, que parut le premier recueil de ses lettres. Cette publication, due à sa fille, madame de Coligny, et au P. Bouhours, eut un tel succès, qu’en quarante ans il s’en fit à Paris et en Hollande au moins quatorze éditions, dont les dernières furent augmentées de nouvelles lettres[2]. Cependant, quoique les premiers éditeurs pa-

  1. Voy. la lettre du comte de Villars-Brancas (mort en 1733), au sujet de la première édition de madame de Sévigné. (Mercure, 1751, p. 106.)
  2. En voici la liste qui est probablement encore incomplète :
    1. — 1697. Paris, De Laulne, 4 vol.  in-12. — Dans cette édition, comme dans la plupart des autres, les deux premiers volumes contiennent exclusivement la correspondance de Bussy et de madame de Sévigné.
    2. — 1698. ibid., 4 vol.  in-12 (contrefaçon de Hollande).
    3. — 1700. ibid., 4 vol.  in-12. (Troisième édition avec les réponses et des nouvelles lettres qui n’étaient pas dans les précédentes.) — C’est encore une contrefaçon.
    4. — 1706. ibid. y 4 vol.  in-12.
    5. — » Paris, Brunet, 3 vol.  in-12.
    6. — 1709. Nouvelles lettres, Paris, De Laulne, 3 vol.  in-12.