Page:Rabourdin - Alexis Durand, Bourges, 1897.djvu/18

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 16 —

que les hommes valides, en état de porter les armes, n’étaient plus là ; qu’ils avaient été, comme César le dit lui-même, appelés à la guerre, et qu’il n’était resté dans Melodunum que les femmes, les enfants et les vieillards. Ses guerriers se trouvaient alors entre la Bièvre et la Seine, dans les plaines de Vaugirard, réunis aux forces de Camulogène.

On s’explique donc aisément que la population restée dans la place, et hors d’état de la défendre, ait été prise de panique à la vue de cette nouvelle irruption des Légions romaines, et qu’elle n’ait pas tenté de s’opposer au passage de Labiénus.

Toute résistance de sa part eut été insensée, et n’eut abouti qu’à livrer des êtres faibles, et privés de tout secours, à la merci d’une soldatesque surexcitée qui se fut portée contre elle à toutes sortes d’excès.

C’est là, croyons-nous, l’interprétation la plus rationnelle qu’il convient de donner au texte de Jules César.

Henri Martin, que nous entretenions un jour de ce fait, était absolument de notre avis.

Le second poème d’Alexis Durand, Le Château, renferme des pages d’un vif in-