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et-Marne. L’auteur y dit en parlant de Melun :

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Et l’antique cité qui, du temps des Romains,
Abandonna son camp sans en venir aux mains.

C’est là une interprétation erronée du texte de Jules César, une erreur historique qu’il importe, pour l’honneur de Melun, de ne pas laisser subsister.

Les habitants de l’antique Cité se sont trop vaillamment comportés dans les terribles sièges qu’elle eut à soutenir, pour que leur bravoure puisse être mise en doute un seul instant.

J. César dit bien dans ses Commentaires :

« À la vue d’environ 50 barques rassemblées à la hâte et chargées de soldats, les habitants, dont le plus grand nombre avaient été appelés à la guerre, furent si épouvantés de cette nouvelle irruption, qu’ils laissèrent occuper la ville sans résistance. »

Bien que le conquérant des Gaules n’ait relaté ce fait que brièvement, son texte n’en est pas moins très explicite, et son interprétation facile.

Ces 50 barques, trouvées sur la rive gauche de la Seine, prouvent suffisamment