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fâcheux en souvenir des jours de gloire. L’enfant du peuple, l’honnête ouvrier de Fontainebleau donne ici, sans le vouloir, une lecon de tact et de modération au grand poéte qui a écrit : « le Roi s’amuse ».

Enfin, dans ses Esquisses, le chantre du Château consacre quelques vers élogieux au roi Louis-Philippe à qui la France a dû une ère de paix et de prospérité ; et il le loue d’avoir été, aprés Francois Ier, le souverain qui a le plus contribué aux embellissements du château.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Non, ma lyre pour toi ne sera pas muette,
Philippe, sage roi, philosophe éclairé ;
Oh ! dans ce beau royaume aux passions livré,
Si le règne des lois fut sonvent éphémére,
C’est que, prompt à voler de chimère en chimère,
Le Peuple, jusqu’au jour du sanglant thermidor,
A pris la liberté pour la poule aux œufs d’or.
Prince, à ta politique aisément on devine
Le brillant avenir de la vierge divine.


En résumé, les œuvres poétiques d’Alexis Durand sont belles, sérieuses, durables.

Elles renferment des récits intéressants, des vers d’une puissante facture, sonores, harmonieux ; des pensées heureuses, des