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qu’on voyait souvent, de grand matin, dans les cours, ou dans les galeries du château de Fontainebleau, mêlé à toute une colonie d’artistes de tous les pays, et de manouvriers à qui il donnait des ordres, n’avait reculé devant aucun sacrifice pour qu’il en fût ainsi.

Entre ces deux natures, le choix de tout écrivain consciencieux ne doit pas s’égarer.

Dans la même esquisse, Alexis Durand loue sans réserve Henri IV qui, par son caractère et son tempérament, ressemblait fort cependant à François Ier. Il y avait également deux hommes bien distincts dans le Béarnais, l’un qui s’amusait, et qui n’avait pas plus que le vainqueur de Marignan les vertus de Saint-Louis ; l’autre bon, vaillant, chevaleresque, qui, de concert avec le sage Sully, travaillait sans cesse à la grandeur de la France et au bonheur de son peuple.

Il est visible que, pour ce monarque, le poète a suivi sa propre inspiration.

De même pour Napoléon Ier. Alexis Durand voyait en lui deux hommes tout différents. L’un — le vainqueur de l’Europe — qu’il admirait et dont il parlait beaucoup ; l’autre — le César — qu’il n’aimait pas, mais dont il parlait à peine. Par un sentiment délicat de patriotisme raisonné, il a su taire le côté