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Celui-ci, après mille contorsions, avait fini par se débarrasser de ses écrevisses ; et c’est alors qu’il s’assit sur l’herbe pour souffler.

Devant lui, défilaient des papillons, des oiseaux et des mouches, dont le vol paraissait l’intéresser vivement. Tout à coup, il se mit à bâiller et à donner ds marques d’inquiétudes gastronomiques… Son estomac, sans nul doute, commençait à devenir exigeant.

L’animal se leva alors pour aller chercher, du côté des fermes, ce qui était nécessaire à sa nourriture.

Traversant une basse-cour, il ne put résister, malgré sa faim, à y renouveler un de ses numéros de cirque, qui avait toujours et partout beaucoup de succès.

Donc, saisissant tout ce qui lui tombait sous la patte, il se mit à jongler avec lapin, pot de fleurs, cochon d’Inde, chat, poule… tous ces « accessoires » lui étant bons… L’ours était, sans contredit, un remarquable jongleur.