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Et voilà que le sac s’ouvrit, laissant tomber sur l’ours une cinquantaine d’écrevisses qui s’accrochèrent à son nez, à ses pattes, à ses oreilles au petit bonheur de la chute. Fâcheuse posture pour un ours ; mais une fois encore notre ami Toutenbec avait la vie sauve.

Pendant que le plantigrade se débarrassait péniblement des écrevisses qui le tenaillaient de leurs pinces, Tartarin descendit à terre et offrit à son caneton un bout de ficelle, en guise de fétiche.

Égayés par les contorsions que faisait le malheureux ours pour se défaire des tenaces écrevisses, le moineau et le caneton rejoignirent Anatole, tant pour lui raconter la nouvelle aventure, que pour l’informer de la présence, en ce pays, du redoutable plantigrade.