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D’esprit compréhensif, Toutenbec se rendit compte du salut qui s’offrait à lui, et il se précipita dans le plateau qui s’était élevé à sa portée.

Comme Toutenbec pesait plus que le moineau, le plateau s’abaissa vite sous son poids pour le déposer gentiment à terre ; tandis que Tartarin, moins lourd, et automatiquement soulevé par l’autre plateau, reprenait son vol.

Une fois hors de danger, le petit caneton rit fort de son aventure qu’il s’empressa d’aller raconter à son ami Anatole.

En chemin, il se trouva en présence d’un gros ours qui s’était échappé d’une ménagerie. Vous pensez s’il revint sur ses pas en vitesse ; mais le plantigrade le suivait à distance.

Comment faire pour se débarrasser de l’importun qui, peu à peu, se rapprochait ?

Tartarin, qui passait par là, résolut de sauver une fois encore son ami petit-canard.

Apercevant un gros sac déposé sur l’appui d’une fenêtre, et soupçonnant que ce sac contenait un produit susceptible de gêner considérablement l’ours dans le cas où il le recevrait sur la tête, Tartarin s’avança près de la fenêtre, et, au moment précis où l’ours passait, il tira sur la ficelle qui maintenait le sac fermé.