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Quand elle fut en état de sortir, il lui fut permis par ses parents, d’aller faire une promenade le long de la rivière.

Elle avait faim, et elle cherchait dans l’herbe quelques graines ou quelques bourgeons ; mais elle ne trouva — hélas ! — ni les uns ni les autres. Par contre, elle heurta l’hameçon qu’un pécheur endormi avait laissé à sa ligne. L’hameçon s’accrocha dans le dos de la pauvre petite bête, qui poussa un cri de douleur et s’enfuit en traînant derrière elle la ligne du pêcheur.

Pour se débarrasser de ce fil gênant, elle fit mille sauts, mille contorsions qui eurent pour résultat, non de la libérer, mais de l’entortiller au contraire dans un inextricable réseau.

Anatole et Toutenbec arrivèrent sur ces entrefaites et, toujours prêts à rendre service, ils délivrèrent la souris en la démaillottant de ses fils.

Quand ce travail de patience fut terminé, et que la petite rongeuse eut repris, enfin, ses esprits, Anatole lui demanda son nom.

— Je me nomme Biscotte, et je vous remercie infiniment du service que vous venez de me rendre.