Page:Rabier - Anatole, 1935.djvu/33

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Est-il capon, crois-tu ? Le voilà qui fuit devant cette petite folle…

— Mieux encore… Regarde, Anatole, la voilà qui, avec son fusil improvisé, frappe à tour de bras son ennemi…

— Mais le hérisson, pour se défendre, dresse ses picots.

— Bon… voilà que le fusil prend feu…

Effectivement, l’allumette-fusil, en frottant sur les dards du hérisson, venait de s’embraser ; et la souris, pour s’en débarrasser, jetait son arme en l’air.

Derrière la petite bête, se trouvait un banc d’enfant, sur lequel on avait déposé deux pétards de feu d’artifice…

Au contact de l’allumette enflammée, les voilà qui prennent feu à leur tour.

Une catastrophe devenait inévitable ; et Anatole et Toutenbec, qui pressentait le danger se mirent vite à l’abri. Le hérisson les imita.