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Mais la fatalité voulut que notre souris, qui avait fait plusieurs tours sur elle-même, ne put se défaire de la ficelle qui la retenait au fameux ballon, qui — lui — s’était posé sur le dôme de la taupinière et en bouchait l’entrée.

À la tête des poursuivants, courait un gros chat, toutes griffes dehors.

Il se rua sur le ballon qui, en se crevant, fit explosion…

Heureusement ; car ce bruit insolite détermina chez les poursuivants la plus folle débandade qui jamais se vit. La souris était sauve.

Anatole et Toutenbec reprirent alors gentiment leur promenade, tout satisfaits de l’issue heureuse d’une aventure qui aurait pu finir mal.

Le soir même de ce voyage aérien, la souris était en arrêt devant une grosse allumette-bougie, tombée à terre, près d’un soupirail de cave.

C’est là que nos deux amis la rencontrèrent.

— Cette petit est une incorrigible curieuse, dit Anatole.

— C’est insensé, ajouta Toutenbec, il faut qu’elle touche à tout.

La voici à présent, déambulant, l’allumette sur son épaule — telle un fusil — tout comme un troupier qui va à l’exercice.