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VIII

Triste histoire d’une aune de boudin



Le lendemain tous les journaux du pays parlèrent du trait de courage de Caramel, et quelques-uns publièrent son portrait.

Toute la ville s’entretint de lui, son nom fut dans toutes les bouches.

Chacun tenait à le voir, le maire lui envoya du sucre, et Mme  la préfète elle-même daigna lui offrir, de ses blanches mains, un sac de marrons glacés.

Vous supposez bien que ce galopin de Cadet ne fut pas content de la tournure qu’avaient prise les événements. Lui qui avait pensé jouer une méchante farce à Caramel, voici que Caramel retirait tout le bénéfice de l’aventure.

D’autant plus qu’ayant trouvé un pétard dans l’appartement incendié, tous les soupçons étaient retombés sur le fils de Mame Michel, laquelle avait profité de l’occasion pour administrer à Cadet une fessée mémorable.