Page:Rabier, Bringer, Caramel, histoire d'un singe, Boivin et Cie, 1927.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Caramel entre par la fenêtre.
Caramel entre par la fenêtre.


Elle n’en peut dire davantage et tombe évanouie dans les bras d’un agent.

Derrière la porte où il se tapit, Caramel a tout entendu.

Eh quoi ! son espièglerie va coûter la vie à un enfant ! Surtout qu’il le connaît, cet enfant, c’est un joli petit poupon aux joues roses et fraîches comme une pomme, aux grands yeux bleu clair et rieurs ! Chaque fois qu’il rencontre Caramel, il lui fait une grosse risette, et ses deux petites mains, ses petites mains blanches, grasses et potelées se tendent pour le caresser.

Et c’est ce joli poupon qui va être brûlé ! Ah ! non ! mille fois non !

Alors Caramel ouvre la fenêtre.

Puis, montant sur l’appui, il atteint le chéneau de fer.

Et le voilà qui grimpe.

Ah ! qu’est-ce que c’est que ça pour Caramel, grimper après ce chéneau ? Lui qui, à deux ans, montait à la cime des plus hauts cocotiers des bords féeriques du Congo !

Caramel grimpe sur la gouttière.
Caramel grimpe sur la gouttière.

En deux bonds, il a atteint la fenêtre de la chambre où il sait que se trouve le poupon.

La fumée le gêne bien un peu, il éternue et les flammes lui brûlent