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notice biographique sur rabelais

adressa donc à Paul III une nouvelle supplique pour lui demander la confirmation et l’extension de son premier induit, et notamment le droit d’exercer partout la médecine et de posséder régulièrement ses bénéfices ecclésiastiques, présents ou à venir. Nous n’avons point la pièce en réponse à cette requête ; mais il est certain que les grâces sollicitées par Rabelais lui furent accordées.

Dès l’année suivante, et peut-être la même année, il reprit sa vie errante. Nous apprenons par des vers de condoléance que Boissonné charge Rabelais de lire à Guillaume de Langey, à l’occasion de la mort de la dame de Langey, sa femme (juillet 1541), que Rabelais était à cette date à Turin, où Langey résidait, comme vice-roi de Piémont. Est-ce en même temps que Rabelais avait rédigé en latin un ouvrage militaire, qui fut traduit en français par Claude Massuau, sous le titre suivant, que nous a conservé Du Verdier : Stratagèmes, c’est à dire prouesses et ruses de guerre du pieux et très célèbre chevalier de Langey, au commencement de la tierce guerre cesariane. 1542. Malheureusement, ni l’original ni la traduction ne sont parvenus jusqu’à nous.

La protection de Langey s’exerça de plusieurs façons en faveur de Rabelais. M. Heulhard, à qui l’on doit la découverte de tant de précieux détails qui précisent et complètent sur plusieurs points la biographie de notre personnage, a signalé le premier, dans le Discours de la Court presésté au Roy par M. Claude Chappuys, publié en 1543, une liste de maistres des requestes où figure :