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GARGANTUA, T. I, P. 26. 83

p. 82) : « Que chacun monftre ce qu’il fçait faire tant feulement, & puis laiflez faire aux bœufs de deuant. » L. 23 : Saincl Genou. Il est encore question de cette localité au chapitre XLV (p. 167, 1. 4 et 15), et l’on a voulu l’identifier avec :

…. Saincl Genou Près Saind-Iulian des Voucntes, Marches de Bretaigne ou Poidou.

Mais M. Longnon a parfaitement établi que, dans ce passage du Grand Testament de Villon (XCIV, édit. de la collection Jannet^ p. 62), il s’agit d’une commune sise dans les Deux-Sèvres, arrondissement de Parthenay^ canton d’Airvault, qui s’appelle non Saint-Genou, mais Saint-Generou {François Villon et ses légataires^ p. 13, note 4). Du reste, outre Saint-Generou, le Dictionnaire des postes mentionne Saint-Genou (Indre) et Saint- Genouph (Indre-et-Loire).

Quant à Bri^epaille d’auprès Saincl Genou, il faut, je crois, ne point s’évertuer à le chercher sur la carte, ainsi que beaucoup de commentateurs l’ont fait. Il appartient à une géographie particulière, comme « la vallé de Concreux prés Nantes, « dont nous parlent les Contes d’Eutrapel (Du Fail, t. Il, p. 134) et « la route de Fesse à Cluny, » mentionnée par Sterne dans Tristram Shandy {\iy. vni, ch. CCLXI, t. Il, p. 181).

Au xvii’^ siècle, les femmes se servaient encore assez fréquemment d’allusions de ce genre pour désigner d’une façon, détournée, il est vrai, mais plus choquante assurément que l’emploi d’un terme médi- cal, les indispositions périodiques particulières à leur sexe. Oudin explique, dans ses Curiojïte^ françoifes, ce qu’il faut entendre par « le Cardinal eft logé à la Motte, » et M. Capmas vient de nous dire ce que madame de Sévigné appelait une « colique de Saulieu, » [Lettres inédites^ t. 11, p. 47, note 19 et p. 58, note 9).

L. 28 : Le diable à la mejfe de fain£l Martin. Allu- sion à une légende ainsi racontée par Pierre Grosnet