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gargantua, t. i, p. 23-24

un petit buveur. La même idée se retrouve, sous une forme plus développée dans le ch. XIIII de Pantagruel (p. 283, l. 7) : « Tu n’as pas trouué tes petitz beuureaux de Paris qui ne beuuent en plus q’vn pinſon, & ne prenent leur bechee ſinon qu’on leurs tape la queue à la mode des paſſereaux. »

L. 20 : Lagona edatera. « Compagnon à boire ! » en basque. Ces mots, qui ne se trouvent pas dans l’édition de 1535, sont probablement adressés au laquais de Grandgousier, appelé « le Baſque » (t. I, p. 111, l. 23).

L. 27 : I’ay la parole de dieu en bouche : Sitio. « J’ai soif. » C’est en effet, d’après l’Évangile (Saint Jean, XIX, 28), le mot que proféra Jésus-Christ sur la croix.

L. 28 : La pierre dicte ἄσβεστος n’eſt plus inextinguible. Ce mot ἄσβεστος, qu’on a traduit par aſbeſte, désigne une substance qu’on ne peut consumer, qu’on ne peut éteindre. Voyez La pierre inextinguible, ditte Aſbeſtos (Œuvres de Remy Belleau, t. II, p. 246, édit. Lemerre).

Page 24, l. 7 : Lans, tringue. Suivant Régis, trinkt landsmann, « bois, camarade ! » et, suivant Le Duchat, landsmann, zu trinken ! « pays (ou camarade), à boire ! » Cette dernière interprétation s’accorde mieux avec le sens général. Les buveurs répètent tous le même cri, chacun en son patois. L’un vient de le faire entendre en basque, un autre le pousse à son tour en mauvais allemand.

L. 9 : O lachryma Chriſti. Le lacryma Christi (larme du Christ) est un vin sucré fort recherché, qu’on récolte au pied du Vésuve.

L. 12 : Bien drappé, & de bonne laine. Allusion à ce passage de la Farce de Pathelin (Act. I, sc. 2, p. 14) :

pathelin.

Ceſtuy cy eſt il taint en laine ?
..........

le drappier.

C’eſt vn tres bon drap de Rouen,
Ie vous prometz, & bien drappé.