Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/87

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
79
gargantua, t. i, p. 22-23

chié au lieu de chanté, puis se reprend. Ce quolibet se retrouve dans des Couplets de Beaumarchais pour la fête de M. Lenormant d’Étioles :

Vlà-t-i pas qu’eſt bien chié ! (chanté).

L. 27 : Voulez vous rien manier à la riuiere ? Ceſtuy cy va lauer les tripes.

Voulez vous rien mander
La bas a la riuiere ?
Y auez vous affaire ?
Les trippes vay lauer.

(Jean Le Houx, p. 69)

L. 30 : Tanquam ſponſus. « Comme un marié, comme un époux. » Il y a une sorte de jeu de mots entre ſponſus et le mot eſponge (ſpongia), qui se trouve un peu plus haut.

L. 30 : Sicut terra fine aqua. « Comme une terre sans eau. »

L. 31 : Vn ſynonyme de iambon ? C’eſt vne compulſoire de beuuettes.

T’imitant, compagnon,
Ne me faut de iambon
Pour m’inciter à boire :
L’ay bientoſt auallé,
Sans d’vn ſergeant ſallé,
Attendre vn compulſoire.

(Jean Le Houx, p. 69)

Page 23, l. 1 : Reſpice perſonam : pone pro duos : bus non eſt in vſu. « Considère la personne, mets pour deux. » La grammaire exigerait qu’au lieu de : pro duos, on mît : pro duobus ; mais Rabelais ajoute bus non eſt in vſu, « bus n’est point en usage. » Il y a là, suivant Burgaud des Marets, un jeu de mots sur le participe passé bus pour exprimer que boire doit s’employer au présent et non au passé.