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68 COMMENTAIRE.

Qui fentis à fon nez, à fes leures déclofes,

Qu’il fleuroit bien plus fort, mais non pas mieux que rofes.

(Sat. X, p. 80)

L. 15 : L’iirt dont on peut lire lettres non appa- rentes. Voyez encore, sur « la manière de lire lettres non apparentes, » le chapitre xxilll de Pantagruel,

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Page 12, 1. i : Les Fanfreluches antidatées. M. Pros-

per Blancheniain a publié, dans son excellente édition des Œuvres de Mclin de Sainct-Gelays (Bibl. el-^év.. 1. 1, p. 70), une curieuse énigme imprimée pour la première fois dans un recueil de i5’47, et au sujet de laquelle il s’exprime ainsi : « Cette énigme offre de nombreuses analogies avec Les Fanfreluches antidatées. Elle est aussi en couplets de huit vers sans observation de l’alternance des rimes. Sainct-Gelays scroit-il l’auteur des deux pièces devers ? Cela n’est pas impossible. Les deux écrivains étoient tort liés, et Rabelais, inhabile au maniement de la rime, a bien pu recourir à l’assis- tance de son ami. Il lui a d’ailleurs emprunté plusieurs rondeaux et dizains. Sans entrer en discussion sur ce point, on peut signaler ici, comme dans Les Fanfre- luchesj une suite d’allusions, fort transparentes alors, assez obscures aujourd’hui, aux persécutions reli- gieuses exercées contre Clément Marot. » Nous n’avons que deux petites restrictions à faire à propos de cette note. D’abord nous prions le savant éditeur de remar- quer qu’en plus d’une circonstance, et notamment dans son Epiflre à Bouchet (t. m, p. 299), Rabelais a prouvé qu’il savait écrire d’agréables vers ; ensuite nous ferons observer que les allusions aux persécu- tions exercées contre Marot, assez frappantes en effet dans l’énigme de Melin de S.-Gelays, le sont beaucoup moins dans Les Fanfreluches, où l’on devine à grand’- peine qu’il s’agit en quelques endroits de la Papauté et de la Réforme. Du reste l’effet comique de ce morceau résulte précisément de son obscurité même. Que veut