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^y6 COMMENTAIRE.

charlatans et ces aventuriers qui avaient entrepris d’appauvrir de long en large le corps humain.

« Or entre ceux qui, de notre temps, se sont appli- qués avec une grande contention d’esprit à rendre à son ancien éclat l’ancienne et légitime médecine, tu avais coutume, lorsque j’étais près de toi, de me louer, avec grand applaudissement ce Manardi de Fcrrare, mé- decin très habile et très docte, et tu approuvais au- tant ses premières lettres que si elles eussent été recueillies sous la dictée d’Apollon ou d’Esculape. C’est pourquoi, ayant reçu récemment d’Italie ses der- nières lettres, la grande considération que j’ai pour toi m’a porté à les taire imprimer et publier sous les auspices de ton nom. Car je me souviens et je sais combien l’art médical lui-même, au progrès duquel je me consacre, t’est redevable, à toi qui en as si di- gnement célébré les louanges dans tes belles remar- ques sur les lois municipales du Poitou. Je te con- jure de n’infliger point aux esprits studieux le supplice de les attendre plus longtemps. Porte-toi bien. Salue pour moi le très illustre seigneur évèque de Maillezais, mon très bienveillant Mécène, s’il t’arrivc de le visiter, et mon cher Hilaire Coguet, si par hasard il est là.

« Lyon, 3 juin 1532. »

Page 315 : Hippocratis ac Galkni i.ibri AI.IQVOT… Ce titre est celui d’un vol. in-16 de 427 pages et de 42 feuillets non chiffrés contenant le texte grec des aphorismes. L’épigraphe est à noter. Elle peut se traduire de la sorte : a Ici est la source très abondante de l’art médical. Bois-y, à moins que l’eau dormante d’un fossé n’ait pour toi plus de sa- veur. » On y voit déjà, avant Panragrucl et Gargantua^ un appel métaphorique aux buveurs ; et la science y est représentée comme un liquide dont on s’abreuve. Il est vrai qu’ici il s’agit non de vin, mais d’eau claire. Cet ouvrage a été réimprimé sous ce nouveau titre : Aphorifmorum Hippocratis fectiones feptem. Ex Fran-